Voilà maintenant près de 30 ans que j’accompagne des hommes et des femmes sur le chemin de leur réussite. L’outil que j’ai le plus utilisé durant ces années est le concept de « la carte du monde ». Il s’agit là de comprendre comment nous nous forgeons un point de vue.
On peut l’illustrer de la façon suivante : « La carte n’est pas le territoire » ce qui explique que la carte topographique est une représentation du territoire et en rien le territoire en lui-même.
Comment se construit une carte du monde ? En fait, c’est le fruit de 3 points :
Tout commence par notre perception. Il nous est tous arrivé d’assister à la même expérience et de nous apercevoir que ce que les uns et les autres ont vu, entendu et ressenti peut être très différent. Notre système sensoriel n’est pas fiable, il filtre l’information. La vérité de l’information n’existe pas puisque nous n’en avons qu’une perception ?
Deuxième point, cette perception arrive dans notre cerveau et vient alimenter notre vécu, la somme de nos expériences passées. À ce moment notre vécu va fortement influencer notre perception.
Prenons un exemple : je vous demande de vous investir davantage dans votre fonction. Si notre relation est bonne, vous estimez ce que je peux vous dire, vous allez acheter ma demande. Par contre si notre relation n’est pas bonne, vous en avez marre de mes remarques, non seulement vous n’allez pas prendre ma remarque en compte, mais peut-être que vous allez me renvoyer dans les 22.
Notre vécu influence fortement notre perception.
Troisième point, notre perception se confronte aussi à nos valeurs, à notre éducation. Nous allons aussi chercher à valider ou invalider notre perception en fonction. Prenons un exemple, vous êtes manager, votre collaborateur vous demande un congé sur une période de fortes charges pour participer à un voyage familial organisé par ses grands-parents.
Première hypothèse : Le sens du service et la famille vous habitent, vous allez donc vous efforcer de répondre favorablement à sa demande. (incrustation valeurs : sens du service et famille => réponse positive)
Deuxième hypothèse : Vous êtes guidé par la justice sociale et l’équité et vous vous dites qu’il n’est pas juste et souhaitable d’accorder ce congé dans cette période de fortes charges pour toute l’entreprise. Vous pensez que tout le monde doit rester solidaire. (incrustation valeurs : justice, équité => réponse négative)
Bref : la synthèse de notre perception, de notre vécu et nos valeurs vont nous permettre de nous forger une représentation que nous pouvons appeler une carte du monde.
Sachant que nous sommes responsables de nos cartes du monde, il convient de se poser une question. Ma carte du monde me permet-elle d’atteindre mon objectif. Dans le cas contraire, peut-être devrais-je m’interroger sur la pertinence de ma carte du monde. Nous sommes tous capables de changer de point de vue, il suffit de regarder les choses sous un autre angle.
Pour ma part, je me pose souvent la question : qu’est-ce qu’il y a de formidable dans ce problème ?
Je vous souhaite de vous construire les bonnes cartes du monde, celles qui vous permettront de décrocher votre Graal.